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19/03/2010

Le jeu de la mort : ce n'est pas possible

Le 17 mars, vous avez peut-être vu sur France 2 l'émission "Le jeu de la mort" qui fait référence aux expériences de Stanley Milgram.

Lorsque les travaux de Milgram ont été publiés en France en 1974, les réactions ont été extrêmement violentes pour nier le protocole et le résultat de ses résultats.

Ce déni collectif est toujours d'actualité.

Ces travaux montrent en particulier que le comportement d'un individu peut être modifié par son environnement, en particulier dans l'exercice d'une autorité, professionnelle ou non.

Le déni du résultat de ces travaux est à rapprocher de celui des risques psychosociaux en entreprise. Il est rarement dit que le principal stresseur dans une entreprise est le supérieur hiérarchique qui a des méthodes plus ou moins manipulatrices dans l'exercice de l'autorité.

Nous vous invitons à visionner deux extraits du film "I comme Icare" reprenant les expériences de Stanley Milgram et surtout donnant des indications pour comprendre :

http://www.youtube.com/watch?v=5Sqqhr4_J28

http://www.youtube.com/watch?v=CLVsGz4VvfM

Des travaux récents semblent démontrer que les personnes qui vont jusqu'au bout de l'expérience sont les personnes connsidérées comme "consciencieuses" et "aimables".

Nous espérons que la vision de ces deux extraits vous aura éclairé(e) pour approfondir votre réflexion..

17/03/2010

L'ostracisme et son effet sur le psychisme

Témoignage extrait de "Quinquas les parias" de l’emploi d’Alain Vincenot, éditions Belfond

Jean-Luc p85

« Tant que vous n'avez pas connu cette terrible culbute, vous n'imaginez pas les destructions qu'elle provoque. C'est blessant de ne recevoir aucune réponse. Vous vous sentez humilier. Parfois, je vois un dossier retraçant mon expérience professionnelle, que j'accommode selon les informations récoltées sur l'entreprise et ses besoins. Personne ne le lit. Quel silence méprisant ! Vous finissez par douter de vous-même, par vous déprécier. C'est pire qu'un échec. Un échec conclut généralement la perte d'un combat. Là, on ne vous accorde même pas la possibilité de lutter. On nie votre existence. On ne vous dit pas que vous êtes trop vieux ou pas assez compétent. On ne vous dit rien. On vous ignore. Vous êtes dans le néant. Au mieux on vous concède une réponse standard, avec remerciements pour votre attention portée à l'entreprise et formule stéréotypée sur l'intérêt de votre candidature. La culpabilité, toujours elle vous ronge de plus en plus. Vous vous reprochez de ne pas avoir su composer avec votre ancien employeur, de ne pas avoir fait preuve d'assez de souplesse, d'avoir tout faux. »

...

« C'est peut-être machiste, mais je considère que l'homme est programmé pour nourrir son foyer. Ma femme a beau me dire que, le soir, quand elle rentre de l'école, elle aime me voir à la maison (ce dont mes journées surchargées la privaient auparavant), mon inutilité me pèse. Certaines nuits, je n’en dors pas. Le matin, je suis encore en pyjama quand elle part travailler. La décadence. Et j'envisage cette extrémité : si je disparaissais, personne n'assisterait à ma déchéance. Devant une douleur trop cruelle la tentation est grande de l'extirper une fois pour toutes. Je sais que je dispose de cette ultime solution. Je sais aussi que je n’infligerai pas ça à ma famille. »

Même gratuit on ne veut pas d'un senior

Témoignage extrait de "Quinquas les parias de l’emploi" d’Alain Vincenot, éditions Belfond

Eric p75

Pendant six mois, il suit un stage de l’APEC pour s'initier à un nouveau référentiel comptable, les IFRS ; à sa sortie, il écrit à 128 entreprises, leur proposant de les aider gratuitement à adopter cette norme. Il espère ainsi leur démontrer ses compétences. Seules 50 lui répondent. Toutes dédaignent son initiative, excepté une qui lui confierait éventuellement la gestion de portefeuilles boursiers, domaine auquel il ne connaît rien. Il ne peut que refuser.

« … Je me pose des questions sur les choix de ma vie. Serais-je responsable de mon échec ? Par moments, je me dis que si je n'avais pas mon fils, je me tirerais une balle dans la tête. Non seulement le chômage me prend tout mon temps, sept jours sur sept à repérer les annonces, à y répondre de manière précise et ciblée, a peaufiné mon CV, à chercher des contacts, des pistes … Mais ça me bouffe de l'intérieur. »

Témoignage de Pascal dénonçant une concurrence déloyale

Témoignage extrait de "Quinquas les parias de l’emploi" d’Alain Vincenot, éditions Belfond

Pascal p195

S’appuyant sur une société de portage, Pascal tâte aussi des missions de consulting. Il cible les PME, auxquelles il propose des programmes de formation en marketing opérationnel à l'exportation. « Un détail m'avait échappé : la concurrence des offices publics ou parapublics et des services consulaires de tout poil. Ils offrent la même chose quasiment gratuitement. Impossible de rivaliser. »

Le témoignage de Pierre et ses enseignements

Témoignage extrait de "Quinquas les parias de l’emploi" d’Alain Vincenot, éditions Belfond

 

Pierre p271

De sa chute, Pierre affirme avoir tiré trois enseignements.

D'abord, ne pas rester seul mais se confier, demander de l'aide. « Au lieu de vous enfermer, n'hésitez pas à vous ouvrir à votre épouse, à vos enfants, à vos proches. Ayez l’impudeur de dire que vous souffrez. Accepter de parler favorise la guérison. Et puis, consultez un médecin. Ses pilules miracles vous seront d'un grand secours. »

 

Deuxième enseignement : selon lui, il faut savoir tourner la page et faire le deuil de son statut antérieur. « Le chômage est un traumatisme qui vous casse. Vous vous jugez nul, inepte, incapable d'avoir su éviter les écueils et les peaux de banane, incapable de vous rétablir. Votre licenciement a injecté en vous un venin, vous vous sentez déprécié, déconsidéré, dévalorisé. Du jour au lendemain, vous avez l'impression d'être lâché de tous, d'être au-dessous de tout. À 50 ans, vouloir reprendre sa carrière exactement là où elle s'est brisée constitue un piège qui augmente les effets du poison. »

 

Troisième enseignement : Pierre met en garde contre la tentation de se lancer dans une voie complètement différente de celle qui précédait la relégation. « Même si vous avez des compétences polyvalentes, vous ne sauterez pas de l'agroalimentaire à l'industrie automobile. On nous bassine avec les bilans de compétences : la panacée qui vous dévoilerait des potentialités insoupçonnées. En fait, si la réussite d'une intégration tient plus à des facteurs psychologiques et culturels qu'à des compétences techniques, nécessaires mais pas suffisantes, la connaissance d'un milieu ne s'invente pas. N'allez pas chercher midi à quatorze heures. Vous évoluez dans un secteur, ne l'abandonnez pas. Abordez-le simplement sous un autre angle. Par exemple, dans des missions de consultant. Vous ne serez pas dépaysés et vous maintiendrez des contacts avec vos anciens collègues qui pourront vous aider et enrichiront votre carnet d'adresses. »

Travail et souffrance : consultations

Un dossier intéressant sur le stress. Il est trop courant de croire qu'il est normal d'être stressé alors que les effets du stress chronique, permanent même à faible intensité est dévastateur pour la santé mentale et physique.

Pour connaître les consultations spécialisées dans la prise en charge de la souffrance au travail : http://www.karlotta.com/set.html

14/03/2010

Avant d'être remercié, le harcèlement moral ?

Certaines entreprises abusent de la "rupture conventionnelle" et harcèlent leurs quinquas pour l'accepter.Faites la différence et défendez-vous. La soumission à l'autorité n'a rien à voir avec le lien de subordination. Ce lien sur le harcèlement peut vous aider à faire la différence entre l'acceptable et l'inacceptable qui met votre santé physique et psychique en danger.

12/03/2010

La Halde, son rapport et le salaire de son président

Vous trouverez sur ce lien une vidéo dont l'efficacité et le message nous semblent à côté de la plaque.

http://www.youtube.com/watch?v=u7KbCXqjbV8

D'autres vidéo clips sont visibles http://www.halde.fr/-Flagrants-delits-.html

Le rapport de la Halde est téléchargeable sur ce lien : http://halde.fr/rapport-annuel/2009/

Nous ne connaissons pas le budget de La Halde  (il était d'environ 10 millions d'euros en 2006] mais nous avons quelques doutes sur la nécessité de mettre en oeuvre ce genre de moyens dans une structure dédiée telle que La Halde.  Louis Schweitzer, retraité très bien pensionné, touche un salaire de 6700 euros brut par mois selon le Figaro pour la présidence de La Halde.

10/03/2010

Annonce de la rigueur par un économiste

Jean Peyrelevade explique que l'engagement de la France de respecter 3% du PIB pour le déficit public en 2013 annonce la rigueur pour plusieurs années. Il a raison.

Table ronde à la SF Coach

Le président de l'association interviendra lors d'une table ronde de 14 à 16 h le 27 mars dans le cadre du colloque de la SF Coach, Société Française de Coaching des 26 et 27 mars 2010.

06/03/2010

BMW augmente la productivité de ses seniors

Un article intéressant dans la Harvard Business Review de mars 2010. BMW augmente la productivité d'une chaine de montage de 7% en un an avec un investissement de seulement 40 000 euros !

voir : http://www.quinquascitoyens.net/documents/hbr-2010-03_%20...

Le plus important n'est pas cette augmentation de la productivité mais le processus qui a permis de l'obtenir et qui est le suivant :

  1. La direction de l'usine a posé la question de la productivité moindre des seniors, due à des facteurs physiques.
  2. Les managers ont organisé l'expérimentation en grandeur nature sur une ligne de fabrication de l'usine
  3. Les ouvriers ont créé les solutions au problème avec l'aide de fonctions expertes en support (ergonomiste, ingénieurs).

La démarche suivie rappelle que, derrière chaque paire de mains, il y a un cerveau et une intelligence chez les employés et les ouvriers. Espérons que les managers français s'inspireront de cet exemple parmi bien d'autres qui montrent que la créativité et l'intelligence se trouve à tous les niveaux où il y a un cerveau.

Il y a fort à parier que les trouvailles faites pour cette expérience va améliorer aussi la performance des plus jeunes par une meilleure adaptation du poste de travail. C'est une concrétisation de la notion de travail durable (supportable).

Petite réserve par précaution éthique : espérons que l'augmentation de la productivité n'est pas due à un effet Hawthorne comme ce fut le cas dans l'usine de Hawthorne de Western Electric avec Elton Mayo.

28/02/2010

Dossier retraite - Les Echos

http://www.lesechos.fr/info/france/300407506.htm?xtor=EPR...

Le 7ème rapport du Conseil d'Orientation des Retraites.

Un décret, la solution au problème de l'emploi ?

Un article du président de l'association Les QuinquasCitoyens qui a paru dans Rebondir de Févier 2010.

Merci à la rédaction de Rebondir de permettre de nous exprimer dans la presse écrite.

20/02/2010

Débat sur les retraites

Nous saluons l'action d'Anne-Marie Guillemard qui dès le 26 novembre 2003 a participé à nos actions contre la discrimination. Notez bien ses commentaires qui ont du mal à émerger parmi les hommes qui "savent". Le problème est plus du domaine de la sociologie que de l'économie qui n'en voit que les conséquences finales financières. Les solutions trouveront leur place dans les modalités de l'activité tout au long de la vie comme le souligne très justement Anne-Marie Guillemard. Mais peu de gens veulent l'entendre car il s'agit de revoir le pacte social et se poser des questions sur la finalité du travail qui n'est certainement pas l'enrichissement de quelques uns aux dépens des autres.

http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?page=emi...

D'après l'OCDE, en 1960 l'espérance de vie était de 68 ans et les salariés travaillaient 50 ans. En 1995, elle était de 76 ans et les salariés travaillaient 38 ans !

Le stress, encore un déni collectif français

Nous avons vu avec France Télécom, PSA, Renault, Pôle Emploi, etc que les méthodes de management sont de plus en plus anxiogènes par l'intensification du travail et la pression mentale qu'elles réclament, et aussi, il faut le dire, par le stress induit par le conflit de valeurs entre respect de l'autre et profit.

On veut nous faire croire que les victimes sont les salariés fragiles psychologiquement au lieu de remettre en cause les méthodes de management et les conditions de travail. Il faut savoir que les effets du stress chronique s'accumulent insidieusement au fil des années (hypertension, obésité, diabète, etc.).

Les entreprises vantent les effets du bon stress (on va mettre la pression) et de l'intensité des émotions positives résultant de l'atteinte d'un objectif. Si cet état de stress est réduit à 3 mn par jour, pas de problème. Si cela dépasse les 3 mn par jour, le stress devient chronique.

Il faut savoir que le stress chronique :

  • dégrade à court terme les performances intellectuelles (prise de décision, apprentissage, créativité, etc.)
  • fait produire plus de la même chose
  • détériore le fonctionnement des neurones, cellules du cerveau
  • affaiblit le système immunitaire, protection naturelle contre les maladies
  • altère les chromosomes.

Sur le long terme, les effets sont catastrophiques au niveau de la santé physique et mentale.

Le gouvernement a voulu distribuer des bons et des mauvais points et a reculé pour ne montrer que les bons points. Voir : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Plan-d-urgence-sur-la...

Saluons son initiative et recommandons-lui d'établir un vrai classement Internet des entreprises par rapport à leurs conditions de travail comme cela se fait aux Etats-Unis.

De même, il nous serait agréable de voir sur Internet les entreprises classées pour leur implication dans le recrutement des seniors.