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27/01/2010

Pour un régime de retraite unique

Depuis longtemps, la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » est bafouée, violée, piétinée, en ce qui concerne les retraites. Donc, de tous les systèmes de retraites, faisons table rase. A la place, mettons un système simple et unique, c’est à dire, concernant tous les citoyens Français, travailleurs du privé, agriculteurs, employés d’EDF, de la SNCF, tous les fonctionnaires, les militaires, les enseignants, les membres du clergé, ainsi que tous les élus qui bénéficient de régimes spéciaux injustifiés, vu qu’ils sont incapables de mettre fin l’endettement public et qu’ils l’ont même aggravé par leurs choix en matière de Croissance.

A chaque citoyen qui partira à la retraite, il sera versé une pension de base de 300 à 350 euros par mois, prélevée sur le budget de l’Etat. L’âge de la retraite sera fixé par le gouvernement qui tiendra compte de la situation financière du pays et du marché de l’emploi, mais il ne fluctuera pas sans arrêt. Le citoyen qui voudra quitter le monde du travail, avant l’âge légal de la retraite, devra puiser dans ses économies, jusqu’à ce qu’il l’ait atteint. Bien sûr, les cas d’invalidité entraîneront le versement d’une pension, comme aujourd’hui. Je ne fais qu’esquisser les grandes lignes de cette réforme. L’un des avantages de ce système est qu’un époux ou une épouse pourra rester plus facilement au foyer, soit en permanence, soit en alternance, pour s’occuper du ménage et de l’éducation des enfants, puis pourra reprendre un travail, sans être trop pénalisé. Les femmes qui auront été femmes au foyer, toute leur vie, seront un peu mieux récompensées pour le rôle important qu’elles ont dans la société.

Les patrons prélèveront sur les salaires, une cotisation qui servira à alimenter une caisse de retraite complémentaire unique. Le salarié y accumulera des points qui serviront au calcul de la pension complémentaire qu’il recevra, à son départ à la retraite. Il pourra même faire des versements volontaires, en plus des prélèvements obligatoires. Le nombre de trimestres ne sera plus pris en compte. Ceux qui n’ont pas de revenus salariés (patrons, artisans, commerçants, rentiers) pourront cotiser à cette caisse complémentaire, dans les mêmes conditions que les salariés. De toute façon, eux aussi auront leur 300 ou 350 euros mensuels, quand ils seront leur retraite. Il n’y a pas lieu de concevoir un régime spécial pour ceux qui auront été naturalisés en cours de route. Ils devront se contenter de ce qu’ils auront.

La pension versée par la caisse de retraite complémentaire sera plafonnée à 2500 euros, par mois, qui s’ajouteront à la pension de base. Les cotisations seront également plafonnées. En effet, il serait anormal que les gens cotisent encore, quand ils ont atteint le maximum de points, ce qui peut arriver avant l’âge de la retraite. Au delà de cette somme, les citoyens ayant de bons revenus se feront une deuxième retraite complémentaire, de leur choix et de diverses façons. A ce niveau là, ils peuvent se débrouiller tout seuls.

Voilà les grandes lignes de la réforme des retraites que je propose. Il est urgent de procéder à l’abolition des bizarreries ou plutôt des privilèges qui se sont glissés dans les systèmes de retraites, à cause de la tendance égoïste qui gît au fond de chaque être humain, mais qui en jaillit à la moindre occasion et prend parfois des proportions délirantes. En établissant un système de retraites équitable, il y aura une meilleure entente entre les citoyens, une meilleure « cohésion sociale ». En réalité, il est impératif de supprimer quelques belles injustices qui sont la honte d’une société dite civilisée. Tout ce qui concerne la pénibilité du travail sera revu et corrigé. Depuis 1945, tout a été bouleversé. Certains travaux qui étaient très pénibles, le sont moins, d’autres le sont devenus. Je dis « très pénibles », car tout travail est pénible. Simplement, il faut éviter que cette pénibilité dépasse un certain seuil. Ce n’est pas compliqué. On peut y remédier par un horaire hebdomadaire allégé ou une meilleure utilisation de la technologie. En outre, ce sera peut-être l’occasion d’aller vers un vrai partage du travail et donc vers une meilleure répartition des richesses.

 

EVRARD Michel. Professeur émérite de Lettres.

Commentaires

Vous proposez une retraite de base à 300 ou 350 € alors qu'un sans emploi ne parvient pas à vivre avec 450 € mensuels. Un retraité ne pourra pas vivre non plus avec cette somme. A fortiori un handicapé.

Pour que vous puissiez rester réaliste avec un minimum de dignité, je vous suggère de tenter l'expérience émérite de subsister ne serait-ce que 6 mois avec 300 €, au sixième étage d'un immeuble miteux de banlieue, avec une garde robe fournie par l'armée du Salut, en portant en permanence 10 à 20 kg sur votre dos pour simuler la diminution de moyens physiques d'une personne agée et bien sûr malade, puisque sans moyens d'accéder aux nouveaux tarifs des soins de santé.

Écrit par : Foucher | 06/03/2010

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